Ils sont deux frères, Bernard et Dominique, à avoir repris l'entreprise familiale de Wimereux. A longueur d'année ils s'occupent de cloches, d'horloges et de Jacquemarts, souvent en rénovation, parfois en création. Et foi d'horloger monumental, un projet comme celui de Saint Pol sur Mer, on n'en voit pas beaucoup dans une vie.

Comment avez vous été associés au projet ?
Rapidement, Daniel Cacheux, l'architecte, nous a contactés pour demander des information : quelle taille peuvent avoir les personnages comment on les fixe sur les tourelles, ou se situe le carillon…

Comment s'est ensuite déroulé votre travail ?
Il y a eu des concertation, des échanges très intéressants avec le Conseil des Sages sur le choix des personnages symboliques de la commune. Nous avions, par exemple, pensé à un carnavaleux que nous avons finalement abandonné. Ensuite, il a fallu définir les tenues et les attitudes. Grâce aux souvenirs ou aux photos anciennes des Sages, je crois que nous avons fait un travail proche de la réalité.

On sent que vous avez aimé ce projet.
Créer un beffroi, c'est rare. Il est magnifique. Créer des Jacquemarts de cette taille, c'est exceptionnel. Place Saint Marc à Venise , il y a des jaquemarts de 2,50 mètre, mais ils ne sont que deux. Imaginez : quatre jacquemarts mobiles de 2,10 mètres, c'est unique au monde ! Dans ce projet , tout est unique : la girouette avec le paratonnerre intégré , les tourelles. Créer des jacquemarts si grands en résine , cela n'avait jamais été fait !
Des âmes chagrines pourraient demander à quoi sert un beffroi.
On ne peut pas toujours parler de rentabilité . Un beffroi, qu'est-ce que ça sert pour l'identité des hommes ! En ce moment, nous travaillons sur la restauration d'une cloche datant de 1400. Dans des centaines d'années, on parlera encore du beffroi de Saint Pol sur Mer. Ca se transmet de génération en génération. On a fabriqué l'histoire, les racines de milliers de personnes qui viendront après nous.